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Confessions utérines

Naître par césarienne

Texte et photo : Jessyca Brindle

Ville : Saint-Samuel, Québec

Thématique : Césarienne

Naître par césarienne

J’ai dû donner naissance le 14 septembre 2014 par césarienne d’urgence P1 (césarienne classique). Tu ne penses jamais vivre cela dans ta vie. Tu rêves d’un accouchement tout en douceur et comme tu l’as imaginé depuis le tout début de ta grossesse. Tout va à

une vitesse éclair. Le bébé fut en détresse et une césarienne d’urgence devait avoir lieu dans les vingt prochaines minutes sans quoi, il ne pouvait pas sauver mon fils. Tu as l’impression que tout va rapidement mais en même temps tout va si lentement. Tu écoutes les informations données par les infirmières et médecins en même temps qu’ils courent en tenant la civière jusqu’à la salle d’opération. Je n’ai jamais vu des médecins s’habiller aussi vite!

Le temps est compté. Ils m’ont transféré d’une civière à l’autre dans le bloc opératoire et même pas encore endormi, ils me désinfectaient déjà le ventre et les parties génitales pour pouvoir procéder à la césarienne.

J’ai ressenti une douleur épouvantable dans la main lorsqu’ils m’ont endormi. L’injection était extrêmement douloureuse, mais avant de fermer les yeux pour quelques heures, je les ai supplié de sauver mon fils peu importe ce qui allait arriver. Et puis j’ai perdu complètement la carte. Mon fiston est né à 22h02, il pesait 850 grammes et mesurait 36 cm. Il est né à 25.6 semaines de grossesse. Il était MINUSCULE mais si FORT !

C’était mon héros. Il avait 1% de chance de survie sans séquelles et il est ici aujourd’hui en parfaite santé. Il aura 6 ans en septembre. Je ne pourrai jamais oublier ces 4 mois aux soins intensifs et intermédiaires entre deux hôpitaux, sans oublier toutes ces machines, qui sonnent sans cesse et le bruit de l’oxygène ou du respirateur.

Donner naissance par césarienne a été difficile pour moi. D’accepter que son corps à changer, que maintenant une cicatrice divise ton bas ventre et que si tu veux d’autres enfants, tu n’auras d’autres choix que d’avoir une césarienne étant donné la césarienne classique subit.

Le 4 février 2018 je mettais au monde la petite dernière de la famille. Elle est née à 34,2 semaines de grossesse par césarienne. J’ai pu être réveillée et je peux vous dire que la sensation d’entendre son bébé et de pouvoir le voir est tout simplement magique. Je me souviens que je refusais de regarder mon conjoint dans les yeux car je me sentais faible de ne pas avoir pu donner naissance par voie vaginale. Que l’on puisse accueillir à deux notre enfant avec l’amour et les bras tout près, de pouvoir l’allaiter dès sa naissance. Mais cette naissance fut magique tout de même. Mon conjoint m’a rassurée en me disant que je n’étais pas faible mais bien forte.

Ce n’est pas une faiblesse d’accoucher par césarienne. C’est de donner la vie d’une manière qui ne ressemble pas toujours à notre vision, mais qui permet à la vie d’être tout simplement.

Étant accompagnante à la naissance, je peux comprendre la joie d’accoucher

par voie vaginale et je connais aussi le fait et la force que cela prend également pour

accoucher par césarienne. C’est une phase d’acceptation.

Dès le lendemain j’avais pratiquement oublié que j’avais eu une césarienne

et je me concentrais sur le bébé. Faut dire que malgré la douleur physique,

je faisais tout pour être au chevet de mes bébés.

On devient comme une SUPER MOM avec une cape.

Que peu importe nos douleurs, ce sont nos bébés qui passent en premier !

Que ce soit une césarienne ou un accouchement vaginal,

le but est de mettre au monde votre ou vos bébé(s) en toute sécurité.

Nous ne choisissons pas toujours la façon dont l’accouchement se déroulera,

mais nous pouvoir choisir de la façon que nous allons réagir face à l’accouchement.

Tu seras toujours une SUPER MOM !

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