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Fanny Mathieu

Passage


En cette dernière journée de la semaine internationale des doulas, je clame haut et fort mon bonheur de découvrir jour après jour ce monde inspirant. Bien que débutante, je remercie déjà la vie pour ces souvenirs si émouvants. Pour ces moments inoubliables à voir grandir un couple de parents. Pour ces indescriptibles instants où les trois communiquent alors que mon coeur de doula pleure de tendresse. Pour cette puissance sauvage que j'ai l'honneur de voir dans le regard d'une mère lors du passage de son enfant. Pour tout le plaisir et le sens profond que m'apporte ce travail, ces lectures, ces découvertes et ces gens.

Je dédie donc mon poème à toutes les mères, à tous les pères, mais surtout à toutes les doulas.

Passage

Enracinée dans sa chair

Au son des vagues, elle se berce

Dans l'eau rouge sacrée, elle se courbe

Grondant son animalité

Salués par le doux silence

Ses gémissements clament sa puissance

Perdue entre la vie et la mort

Accroupie dans cette bulle si terrestre

Elle crie, espère

D'enfin expirer ce petit coeur battant

Peau contre peau

Son amour, son arbre lui souffle le rythme

Le passage doucement s'entrouvre

Petit coeur entame sa descente

Massé par cette Mère, cette déesse

Il entrevoit sa naissance

La panique soudainement la noie

Terrifiée par ce feu puissant

Une main contre la sienne

Un regard se penche, l'accueille

Si honnête cette tendresse

Si rassurante cette confiance

Son sourire comme un guide

Elle plonge dans sa force

Un dernière hurlement

Alors que la louve se découvre

Voilà le grand courronnement

Alors que petit coeur inspire sa royauté

Dans les bras de sa déesse

Le premier amour

Non loin du nid

La doula sourit à toute cette beauté

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