Avoir un enfant est une aventure merveilleuse,
transformatrice et qui change profondément la vie de deux individus. La grossesse et l’accouchement sont notamment des moments particuliers de cette odyssée qui permettent aux parents, et surtout à la femme, de se préparer à la venue d’un nouvel être. Le quatrième trimestre, le post-partum, vient aussi avec son lot de nouvelles expériences au sein desquelles les parents devront apprendre à naviguer et s'adapter. C'est une autre réalité qui débute.

Mais comme pour n’importe quel voyage, il n’y a pas seulement des instants d’extase et d’épanouissement ; il y a des moments de doute, d’angoisse, un manque d’information, une sensation d’être abandonnée au cours de la traversée, un besoin d’être écouté et soutenu. Les parents sont maîtres de leur aventure. Personne ne peut faire le voyage à leur place ou les obliger à prendre un autre chemin. Malgré tout, on ressent parfois la nécessité d'être accompagné lors de ce processus.

Depuis des siècles, les femmes ont toujours été accompagnées par des pairs durant cette transformation. Un soutien intime qui s’est un peu perdu au cours des dernières années, mais qui revient en force. On la nomme accompagnante à la naissance, aussi connue sous le nom de doula.

Contrairement à la sage-femme, elle ne fait pas de suivi médical. Son rôle réside dans l’accompagnement psycho-affectif,

mais également dans la transmission d’informations autour de la périnatalité. Elle est présente pour protéger la bulle des parents

et les soutenir dans leurs choix. Elle assouvie leur soif de connaissance en leur partageant toutes informations susceptibles de les aider dans leur cheminement et leurs décisions.

Cette accompagnante est également présente pour accueillir avec respect à la fois leur bonheur et leur angoisse.

Elle ne s’impose pas, elle écoute, elle suit et tend sa main quand les parents en ont besoin. C’est une présence qui regarde affectueusement deux êtres uniques devenir des parents.

Avec l’effervescence du milieu médical, de la panoplie d’information et de désinformation, sa place est tout aussi nécessaire qu’avant.